Maison Viret

L'objectif en terme de programme était de regrouper dans un même bâtiment une activité professionnelle et une habitation.
En premier lieu, le choix de la réhabilitation/extension (plutôt que la démolition/reconstruction) malgré la présence d'amiante dans l'existant, s'inscrit dans une démarche globale de développement durable en termes de réflexion et de conception du projet.
La simplicité de sa volumétrie s'inscrit volontairement dans un objectif de compacité, source d'économies d'énergies et répond ainsi aux critères du Grenelle pour l'amélioration des performances énergétiques.
La maison existante, à proximité de l'entrée et de la zone de stationnements, avec son plan simple et efficace, se prêtait aisément à une transformation en locaux de bureaux.
Du fait de la présence d'amiante dans les murs (panneaux de façade enduits) et la couverture (tuiles en fibrociment), ceux-ci ont été déposés et remplacés par des matériaux conférant à la maison une architecture plus contemporaine, dans l'esprit global du projet. Les façades, en ossature bois avec isolation renforcée (16cm en complément des 7cm existants), sont traitées en bardage bois horizontal non traité. La couverture est en tuiles de terre cuite. Une isolation en couche croisée de 10cm est réalisée en complément des 20cm existants. Le vide sanitaire a été isolé en sous face par 15cm d'isolant.
Les menuiseries bois simple vitrage existantes ont été remplacées par des menuiseries aluminium à rupture de pont thermique double vitrage avec gaz argon. Les ouvertures sont de type coulissant avec conservation des tailles de baies existantes.
La partie habitation se situe dans l'extension, reliée à la maison existante par un volume intermédiaire lui servant d'entrée. Elle est orientée Est/Ouest pour s'ouvrir au maximum sur le jardin, et les préserver ainsi vis-à-vis des allées et venues liées à l'activité. Son accès se fait par un cheminement dallé longeant la maison au Sud, depuis la zone de stationnement véhicules.
Le volume intermédiaire est traité en toiture terrasse gravillonnée, avec une finition enduite de teinte foncée. Il permet de raccorder les 2 constructions tout en mettant en valeur leurs volumétries très simples.
L'extension, de forme rectangulaire se développe sur 2 niveaux.
Le rez-de-chaussée comprend une grande pièce de vie de 55m² (séjour/salle à manger et cuisine ouverte), l'entrée, un local technique/buanderie, un cellier et un garage. Le volume d'entrée, qui se prolonge en vide sur le séjour accueille l'escalier d'accès à l'étage, où l'on trouve 3 chambres, 1 mezzanine, sdb et WC.
Les façades sont enduites de teinte claire, contrastant avec le bardage de la réhabilitation, la couverture est traitée en tuiles de terre cuite, en harmonie avec la maison existante, et les menuiseries sont en aluminium à rupture de pont thermique double vitrage avec gaz argon.
Les ouvertures sont de type coulissant, assez larges afin de bénéficier au mieux des apports solaires sur les façades Sud et Est, et de la vue sur le jardin.
La variété des dimensions des ouvertures et leur composition confère un caractère fort et résolument contemporain aux façades.
Une isolation renforcée de 16cm a été réalisée en intérieur sur une maçonnerie traditionnelle en moellons. Des rupteurs de pont thermique ont été installés en nez de dalles du niveau 1. 30cm d'isolant en couche croisée ont été posés sur le faux-plafond de l'étage ainsi que 6cm d'isolant incompressible sous le dallage en terre-plein.
Une P.A.C. (Pompe A Chaleur) réversible intérieure air/eau régule la température circulant dans le sol, créant une ambiance confortable en toutes saisons dans l'ensemble de la construction.
Une centrale de traitement d'air (Ventilation double flux) a été installée.
Une cuve de récupération des eaux de pluie permet de couvrir notamment les besoins en eau pour les WC.
Les appareils sanitaires sont prévus pour gérer la consommation d'eau par l'utilisation de limiteurs de débits. Les WC possèdent un mécanisme double chasse silencieux.
Ce projet a été réalisé dans un délai de 6 mois (juin à décembre 2010).